Chris O’Leary / ‘7 Minutes Late par Juan Marquez Léon

Chris O’Leary /’7 Minutes Late / Genre : Blues / Label : American Showplace Music / Distribution : Clay Pasternack Inc

Cet ancien US Marine avait rejoint, en tant que chanteur, le groupe ‘Levon Helm And the Barnburners’ pour 6 ans. Levon Helm…faut il le rappeler, était le batteur de cette formation mythique qu’était The Band, le groupe qui accompagnera Dylan de 1965 à 1974 et qui aura influencé tant de gens dont Eric Clapton avec l’album, ‘Music From Big Pink’ (1968). Mais revenons à nos moutons. Depuis 2010, Chris O’Leary s’est lancé dans une nouvelle aventure avec cette nouvelle formation. Banco! Premier album ‘Mr Used To Be’ nominé et primé. Quelques albums plus tard, voici qu’arrive le 5ème. Et ce n’est que du bonheur. Il est traversé de purs instants cuivrés à la sauce Stax (‘What The Devil Made Me Do’) et de déambulations au gumbo louisianais avec le Docteur John comme chef cuisinier (‘Driving Me Crazy’). Groove funky moite (‘One More Chance At Love’) se partage l’espace avec d’autres titres plus colorés à la Little Feat (‘Circus Just Left Town’). Boogie de l’enfer (‘Second Time Around’), intro ‘Pub Rock’ (‘Heartbreak Waiting For Happen’) ou blues sales et méchants (‘Bones’) se tapent la carmagnole. Et pour ralentir le propos, ambiance brumeuse à la Quentin Tarantino (‘Your Day Will Come’) ou jolie ballade à la Otis Redding (‘Daddy’s Here’) dont la voix d’O’Leary rappelle souvent celle du chanteur disparu. Harmoniciste hors pair, il a enregistré avec Hubert Sumlin, le gars écrit aussi des choses comme ça : ‘…give me an uncracked bottle of number 7 black label, a slow train out of Memphis… When I come back home to you….a thousand miles to drink, a couple hundred more to think bout what I’m gonna ‘tell ya’ bout….what the devil made me do’…’ Ce qui, vous en conviendrez, augure un vaste programme. — Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.