Katarina Pejak / Roads That Cross par Juan Marquez Léon

Katarina Pejak / Roads That Cross / Label : Ruf Records

Le voilà donc cet album, le 5ème tout de même! Celui ci est produit par Mike Zito (Royal Southern Brotherhood). Cette chanteuse autrice compositeuse, pardon….. chanteuse auteure compositrice et pianiste…on s’y perd des fois!….a débuté sa carrière en Serbie, son pays natal où elle y est très acclamée. Elle vit à Belgrade une partie de l’année. Puis passage américain par le Berklee College Of Music comme d’autres ‘collégiens’ qui ont pour nom Susan Tedeshi, Pat Metheny, Al Di Meola, Donald Fagen, Steve Vai ou Keith Jarrett…..De prime abord, ce qui retient tout de suite l’attention sur ce ‘Chemins De Traverse’ sont deux reprises. La première, ‘Sex Kills’ de l’immense Joni Mitchell (75 ans aujourd’hui, gloire à elle!) adaptée par Pejak en une formidable version soul blues. La seconde, le ‘Turtle Blues’ de Janis Joplin, mais dans un style plus proche de l’excellente Rickie Lee Jones que de la ‘Mama Cosmique’! Pour le reste, les compositions sont d’un excellent niveau alternant blues, ballades (‘Old Pain’) et chansons sur un mode mid tempo, La guitariste Laura Chavez (excepté pour ‘Moonlight Rider’ ou Mike Zito se charge de la slide) y fait des merveilles, des fois twangy sur ‘Nature Of My Blues’ conférant à ce titre une ambiance ‘Tarantinoesque’, avec ses remontées de manche à la Dick Dale, (le saint homme vient de casser sa pipe!). ‘Chasing Summer’ débute comme un morceau des Stones (‘Start Me Up’). On se retrouve en terre cubaine dans ‘She Coming After You’ alors que le titre éponyme nous emmène en terre irlandaise. En fait ce pourrait être le genre de galette à glisser dans le mange disques de votre voiture en roulant à 80km/h! Tranquille.– Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.