French Boutik / L’Ame De Paris par Juan Marquez Léon

French Boutik ‘L’Ame De Paris’/ Label : Heavy Soul Records / Distribution : Clearspot et Juno / Genre : Pop Néo Moderniste.

En ces temps légèrement troublés, voici un peu de fraîcheur. French Boutik (avec un k comme dans Kinks). Un groupe très sympa qui a vu le jour dans le 11ème arrondissement (comme bibi!) de Paris. Serge Hoffman, Zelda Aquila et Jean-Marc Joannès sont des frenchmen et la chanteuse Gabriela Giacoman est une américaine. Pour une fois, avec un petit accent tout à fait charmant, celle ci chante en français. Vous avouerez que cela change un peu de nos chanteurs (euses) qui s’expriment en chant anglophone. Leur univers musical est un mix entre psyché rock, power pop et une esthétique mod. Le producteur Andy Lewis est un proche de Paul Weller, et le label du disque, Heavy Soul fait référence au leader des Jam. Donc très 60’s mais avec un je ne sais quoi des 80’s françaises (Lio, Elli et Jacno, Taxi Girl, Snipers, Ticket…). Bien sûr on décèle ici ou là des références au Floyd de 1967, aux Beatles, aux Kinks, à Gainsbourg, etc….Les thèmes traitent souvent de ruptures amoureuses (avec humour !) de la nostalgie d’un quartier qui change (‘Strasbourg Saint Denis’), de vieux numéros de téléphone notés sur un carnet que l’on hésite à rappeler 20 ans après (‘Passé Recomposé’) ou de La Commune Parisienne (‘L’Ame de Paris’). Souvent on y entend des sons de la rue, et ici, en intro, c’est un vieil enregistrement de L’ Internationale. Sinon, cela reste très actuel, (‘Amis Sur Facebook’) avec comme sujet l’écologie (‘Ta Faute’) ou futuriste (‘Beta Gamma’), même si c’est Henri Salvador qui, avec ce titre composé par Bernard Michel en 1968 , avait déjà traité notre avenir automobiliste. Dandysme, modernisme, le ‘Chic Français’. — Juan Marquez Léon.

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Juan Marquez LéonJuan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.