Biscuit Miller And The Mix / Chicken Grease / par Juan Marquez Léon

Biscuit Miller And The Mix / Chicken Grease / Genre : Funky Blues / Label : AMERICAN SHOWPLACE MUSIC / Distribution : Clay Pasternack Inc. Cpidistro@gmail.com

Si vous n’en pouvez plus de tous ces petits tracas qui vous submergent, voici le disque qui va vous donner la pêche. Tout mioche, le bassiste Miller s’overdosait avec les biscuits que sa maman lui préparait avant de passer à table ; d’où ce surnom de Biscuit, et cette bonne humeur communicative. De plus, ce musicien est allé à la bonne école puisqu’il y était avec les enfants de Willie Dixon. L’histoire ne dit pas s’il était bon en maths ou en chimie, mais dans la matière blues, il était premier de la classe. Ensuite il fera ses armes avec des gens comme Sonny Rodgers ou Lonnie Brooks pour fonder le Mix au tournant de ce siècle. Sa musique alterne blues bien funky, blues rock et slow blues, tous nappés par l’orgue Hammond de John Ginty invité pour l’occasion, ainsi que le lap steel guitariste Marcus Randolph. La rythmique est tenue par Biscuit et son batteur, Doctor Love, dont il est indiqué sur la pochette qu’il joue aussi du Stethoscope! Sans doute en cas de surchauffe artérielle à l’écoute de ce ‘Chicken Grease’ qui ouvre le disque. Ce titre possède des références sexuelles évidentes, et emprunte également un motif au grand Junior Walker des 60’s. Pour le reste, le Mix comporte une paire de guitaristes, Bobby B. Wilson et Alex ‘Southside’ Smith, tous deux au jeu riche et subtil, frôlant par moment avec un son jazz. Même si le lead vocal est assuré par le chef Miller, tout ce petit monde participe au chant, conférant ainsi à ce blues cette impression d’osmose évidente. A l’instar du visuel, une bonne table où la bonne humeur est conviée. — Juan MARQUEZ LÉON


Juan Marquez LéonJuan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.