Archi Deep / I Ain’t No Monkey / par Juan Marquez Léon

Archi Deep / I Ain’t No Monkey / Genre : Rock / Label : Autoproduction

Nous avions déjà parlé dans cette rubrique de ce duo Oléronnais, Arthur Di Piazza (guitares) et Julien Audigier (batterie). C’est avec plaisir de les retrouver ici à l’occasion de leur premier LP/CD, puisqu’auparavant, il n’avait sorti que des EP. 4 en tout ; dont un carrément enregistré à Memphis, aux Ardent Studios, là où un des plus grands groupes de l’histoire enregistrait ; j’ai cité Big Star!

La musique d’Archi Deep, est quand même assez différente de ce dernier. Ce qui m’a frappé à l’écoute de ce nouvel opus, est, par rapport à ce que je connaissais du groupe, un travail plus en avant de la mélodie les rapprochant par moments du célèbre autre duo, The Black Keys. Comme eux, le blues est l’influence principale, et comme eux, il y a la volonté de mettre de la pop dans leur blues rock. Toutefois nous restons quand même dans les 70’s, et de bien belle manière, comme dans le titre ‘Gold’, choisi pour la promotion du disque, où l’on pense à Aérosmith. ‘Morning Routine’, avec ses arpèges, en est aussi un bon exemple. On pense aussi aux Beatles dans certains titres, ou carrément au Lennon de ‘Cry Baby Cry’ dans cet agréable ‘Everyone 44’ acoustique. Mais je vous rassure, d’autres titres ont leurs lots de guitares sursaturées, de réverbération, de punch Zeppelinien. ‘Love Dysfunction’ qui ouvre l’album aurait pu être interprété par Josh Homme des Queens Of The Stone Age, sûrement une des grandes influences d’Archi Deep. Mon titre préféré est ‘Got The Sun Rising For Me’, folk blues, Lennonien, certains citeront Lenny Kravitz ; ce mélange d’acoustique et d’électrique leur va si bien. Dans un monde meilleur, il y aurait au minimum 3 tubes dans cet album. S’il arrivait à ces (No) Monkeys de quitter leur île et de rocker par chez vous, n’hésitez point! Satisfaction guaranteed. – Juan Marquez Léon

Pour Bluesagain

Juan Marquez LéonJuan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.