Blood, Sweat, And Tears / Child Is Father To The Man par Juan Marquez Léon

Blood, Sweat, And Tears
Child Is Father To The Man
1968

BST était une des premières formations de Rock Jazz. Elle partageait d’ailleurs avec Chicago, le même producteur James William Guercio. À l’origine était Al Kooper. Son orgue dans Like A Rolling Stone de Dylan et sa contribution en 66 au Blonde On Blonde du même Bob l’ont fait rentrer définitivement dans l’histoire. Il rejoint ensuite la même année le Blues Project, un magnifique combo de blues-rock psychédélique (un grand disque : ‘Projections’ en 1966). Fondant avec Steve Katz le BST, l’idée était d’ajouter une section importante de cuivres à leur blues et pop psychédélique.

À ne pas confondre avec un autre style : le Jazz Rock, en pleine gestation à cette époque avec les travaux de Miles, Tony Williams ou John Mclaughlin. Le BST ou Chicago Transit Authority, sont bien des groupes de pop rock psychés mariant ce genre au blues, à la soul et au jazz et créant ainsi un nouveau style. Ce premier album est une petite merveille. On y entend par exemple ‘I Love You More Than You’ll Ever Know’ une compo de Kooper, reprise plus tard par la regrettée Amy Winehouse. Une reprise de Tim Buckley (le géniteur de Jeff) ‘Morning Glory’. On pense aussi Aux Mothers Of Inventions de Zappa dans ‘House Of Country’.

Malgré la richesse instrumentale de l’ensemble, Al Kooper quittera le navire dès ce premier album pour d’autres aventures. Le BST se métamorphosera plusieurs fois, connaîtra un peu le succès, mais à mon avis, n’atteindra jamais le niveau de ce disque. Par contre Chicago…..enfin vous savez ! — (c) Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.