Bayou Seco par Juan Marquez Léon

Bayou Seco / Genre : Musique traditionnelle cajun et autres.

Comme chaque dimanche, accompagné de ma querída, passage au marché pour acheter ma dose d’huîtres hebdomadaires, c’est ma tradition… Mais avant, petite halte au Garage ; et comme très souvent, nous n’en ressortirons pas les mains vides. Pour elle, ce sera 2 livres, pour moi, quelques vinyles chez Metropolis Records ; un ‘Dick River’s Rocking Along’ très rock’n’roll avec la contribution exceptionnelle d’Alain Bashung et le ‘American Folk Blues Festival – Studio Session’ de 1965 qui autour d’une formation dont le batteur est l’immense Fred Below, ont été enregistrés, entre autres, des gens comme Fred McDowell, JB Lenoir, Big Mama Thornton ou John Lee Hooker.

Quant à Mr K, le maître de ces lieux, celui ci me fera découvrir d’autres enregistrements : celui du saxophoniste Joki Freund (1926-2012), un des musiciens les plus importants de la scène jazz allemande et un d’Art Blakey, un chouette disque enregistré dans les 80’s.

Mais c’est surtout ceux d’un sympathique duo, le Bayou Seco, qui a motivé ces quelques lignes. Un couple américain basé à Silver City Nouveau Mexique qui à eux deux totalisent un âge très respectable. Jeanie McLERIE (violon à 5 cordes), musicienne professionnelle depuis 1962 et son comparse, Ken KEPPELER (violons, accordéons, etc…), qui lui, débutera sa carrière en 1972. Autant vous dire que ces 2 là, avec le temps, ce sont fait un nom sur la scène des musiques traditionnelles. Sur la route, ils rencontreront des gens comme James Taylor ou Country Joe. Leur répertoire comprend de la musique cajun, de l’old time music, des chansons de cow boys, des folk songs, du traditionnel hispanique, et même des reprises de la Carter Family. En fait le couple collecte tout ce qui se joue dans cette partie du sud ouest des Etats Unis, Louisiane du Sud, Texas, Nouveau Mexique, Arizona. Ce qui les amènent à chanter aussi bien, en anglais, qu’en français (‘je bois mais un seul ‘tit coup, passez-moi la bouteille…’) et qu’en espagnol (‘Ya el tecolote no baila, porque no tiene zapatas’).Leurs disques comprennent des polkas, des two steps, des reels, des bourrées, des valses, des quadrilles, cette danse de bal et salon, héritière de la contredanse du XVIII ème siècle français, et sont traversés du son du banjo, de l’harmonica, et de la mandoline. En plus d’être des collecteurs reconnus par la Commission des Arts du Nouveau Mexique pour leur contribution au patrimoine culturel, Ken est luthier et Jeanie donne des cours de musique. Visitez leur site bayouseco.com, car ils se produisent assez souvent de par nos vertes contrées ; Bretagne, Champagne, Pays Basque et aussi un peu partout en Europe. ‘Oh chérie, querídamia, viens dedans mes bras, Et danse la dernière valse avec moi’…. — Juan Marquez Léon


Beaucoup de disques de Bayou Seco sont disponible chez Klaus au Garage à Saint-Nazaire ou en-ligne en cliquant ici…


Juan Marquez LéonJuan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.

Jinks Kunst

La galerie de photos représente le dernier travail de Jinks Kunst sur Penhoët, travail réalisé en différents lieux durant l’été 2018. Cette démarche, soutenue par la ville de Saint-Nazaire, n’est pas seulement « décorative ». Penhoët et Méan : Ces deux quartiers de Saint-Nazaire, sont à l’origine de la richesse de la ville. Considérés comme « moches », il abritent malgré tout habitations, travail et production et font vivre notre ville grâce entre autres aux Chantier Naval. Zeitgeist est très fier de témoigner de l’action artistique de JinksKunst en « Une » de son site web pour rendre ainsi hommage à toutes celles et tous ceux qui vivent ou ont vécu dans ces quartiers en nous montrant toutes les facettes de la vie. Ces quartiers ne sont pas peuplés uniquement de personnes en bleu de travail…


Jinks Kunst, né à Vevey en Suisse en 1976, est bercé dans l’art grâce à son grand-père, meilleur ouvrier de France, céramiste d’art, poète et inventeur. A la fin des années 1980, la musique et la culture rap rythment sa vie. Interpellé par le visuel de Mode2 dans le magazine de skate NoWay, puis par la pochette de l’album «Chromatique» du groupe Suisse Sens Unik signée par Lazoo du collectif M.A.C., il commence à esquisser des lettrages graffiti.

Jinks participe depuis le début des années 2000 à des expositions et évènements en France et à l’étranger (Suisse, Italie, Angleterre, Etats Unis…). Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections privées, et également visibles dans les livres « Vitry Ville Street Art » (2013) de Brigitte Silhol et Nath Oxygène, « Epsylon Point, Ma Gueule Par Mes Potes » (2015) de Nathalie Roger et Marie Eddo, « Nantes Insolite » (2015) de Stéphane Pajot et « Street Art, Poésie Urbaine » (2015) de Sophie Pujas.

Cet artiste multidisciplinaire détourne aussi habilement des panneaux de signalisation grâce à des autocollants qu’il découpe manuellement. Un monde où les dos d’âne se transforment en skate parc et les sens interdits en crucifix modernes. Jinks porte également la casquette de plasticien. Avec des Lego©, il réalisa le portrait de Nelson Mandela (1,4 x 1,5m). Pour les 20 ans de la disparition de Serge Gainsbourg, il assembla près de 20 000 filtres cigarettes.

En 2015 Jinks participe à la décoration du bidonville de Sidi Moumen à Casablanca (Maroc). L’objectif est de créer du lien social en fédérant les habitants autour d’un projet participatif. L’association Art Lab de Katmandu (Népal) l’invite également à participer au projet Prasad en organisant des ateliers autour du street art. Les ateliers se sont clôturés à Beni (Népal) par une fresque rendant hommage à Mahabir Pun, un enseignant népalais connu pour son travail considérable dans la mise en place du wifi dans les zones reculées de l’Himalaya. Ce fut l’occasion pour Jinks de réaliser un portrait à la hauteur de l’homme avec des dimensions de 2,5 x 4,3m.

En 2016, ce globbe-trotter passe plus de 4 mois en Afrique de l’Ouest pour réaliser son projet « Djiguene & Goor », un livre retraçant ses préparatifs et son périple jalonné d’ateliers et décorations dans des rues, écoles, centres culturels (Tambacounda – Sénégal), Alliance Française de Kaolack (Sénégal), Institut Français d’Abidjan (Côte d’Ivoire). Ce fût aussi l’occasion de participer au festival Regraff à Cotonou (Bénin).

Depuis 2017, Jinks investit le territoire nantais en réalisant des fresques murales (Trentemoult), des devantures de magasins… Ses pérégrinations l’ont conduit au Sri Lanka et à Oman pour des détournements de panneaux, à Bruxelles pour l’exposition « Strokar » organisé par Fred Atax, ainsi qu’à Genève pour une exposition suivie d’une vente aux enchères.

Démarche artistique

Jinks évolue dans le milieu du graffiti depuis le début des années 1990. Adepte du spray, du collage d’affiches et stickers, Jinks se classe dans l’art contemporain urbain et réalise des peintures citadines éphémères. Il aime travailler sur des supports différents : bois, mur, métal, disque vinyle, plateau de skate…

En 2006, il devient accro au pochoir. Armé d’un cutter, il cisèle des dentelles de papier et réalise des pochoirs à échelle humaine. L’actualité est une source d’inspiration pour Jinks. Ses pochoirs déclinent tour à tour des scènes de guerres, des étendards, des poings levés… Le visage d’Omayra Sanchez nous rappelle de douloureux souvenirs.

Au détour d’une rue, il est possible d’apercevoir un panneau détourné par Jinks à l’aide d’autocollants découpés à la main. Un acte qui oscille entre la fantaisie et le potache, mais peut aussi parfois prendre une teinte politique. Jinks joue et s’adapte aux petites différences graphiques des panneaux en fonction des pays qu’il traverse.

Intervenir dans les rues du globe est une nécessité pour Jinks. La communication s’engage alors plus facilement avec les habitants, donnant ainsi l’occasion d’un véritable échange et d’une découverte pour des personnes n’ayant pas forcément accès à l’art.