Rick Estrin & The Nightcats / Contemporary / par Juan Marquez Léon

Rick Estrin & The Nightcats / Contemporary / Label : Alligator Records / Genre : Blues

Désormais considéré comme un des meilleurs harmonicistes en activité, cela fait 50 années que Rick Estrin nous offre, avec fraîcheur et humour, cette joie de souffler et de chanter. Après ses premiers essais chez des gens comme John Littlejohn, Eddie Taylor ou Johnny Young, il avait fait partie durant 30 ans de cette formation, Little Charlie & The Nightcats, au chant et harmonica chromatique. Le petit Charlie parti, les Chats de la Nuit se rangent derrière le nouveau boss, Estrin. Depuis 2008, le nouveau guitariste se nomme Kid Andersen. Les autres matous sont les fidèles Lorenzo Farrell (claviers), Alex Pettersen (batterie), qui semble désormais laisser ses baguettes à Derrick D’Mar Martin, auxquels se joint le bassiste Quantae Johnson. Et bon sang, tout ce petit monde joue fichtrement bien ; écoutez les échanger dans l’instrumental ‘Cupcakin », c’est proprement époustouflant. Différents styles de blues sont abordés avec talent au cours de cet enregistrement, mais ce qui frappe surtout c’est la production de Kid Andersen, claire, moderne et ‘colorée’. Par exemple, des titres comme ‘Resentment File’ ou ‘Contemporary’ glissent doucement vers des sonorités plus actuelles, voir le hip hop ou le métal! Le 5 octobre prochain, Rick Estrin aura pile 70 ans, souhaitons lui un joyeux anniversaire et espérons d’autres albums de ce niveau. Du pur plaisir.– Juan Marquez Léon


Juan Marquez LéonJuan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.

Karim Albert Kook / Il Était Un Voyage par Juan Marquez Léon

Karim Albert Kook / Il Était Un Voyage / Genre : Blues sans frontières / Label : Dixiefrog Records

Voici un disque assez unique dans le paysage du blues international. Parce que tout d’abord il est chanté en français, ensuite parce qu’il nous emmène d’ Hussein Dey (Algérie) à Barbès (Paris) en passant par la Louisiane. Un blues lourd, puissant, à l’instar du chant de Karim, cet ‘Inspiration Point’, ou parfois aérien, ‘Hoggar’, ce massif montagneux au cœur du Sahara, et où semble flotter au-dessus, la trompette de Miles Davis (magnifique Patrick Artero). ‘Près De Toi’ donne l’occasion aux harmonicistes (Xavier Laune et Édouard Bineau) de s’éclater ; et toujours cette trompette qui décroche un superbe solo. ‘Trop Tard’ est un réquisitoire sur l’impossibilité des Hommes à vivre ensemble et en paix. Karim n’oublie pas ses origines, son lointain pays, puisqu’ici où là on entend souvent le oud (Taoufik Bargoud) et le vent du désert. A mi-chemin du voyage, faire une halte à la Nouvelle Orléans avec ‘Karma’.

Et puis, c’est l’occasion ici de rappeler l’importance de l’influence des Natives Americans dans la lente construction de cette musique que l’on aime tous. Preuve en est donnée dans cet album. C’est flagrant dans ‘Nevada’s Mood’, même si c’est surtout le Maghreb qui y est invité, ce sont bien des chants amérindiens que l’on perçoit sur la fin, ce titre d’ailleurs ouvre et ferme le disque. ‘Si J’oublie’ est posé sur un rythme typiquement Cheyenne ou Apache, tandis que dans ‘Faut Que J’me Tire Ailleurs’, ces valeureux guerriers ont décoché les guitares électriques. Sinon ce titre doit rappeler à beaucoup d’entre vous une certaine chanson des 80’s….c’est une reprise effectivement du célèbre titre de Bill Deraime, ici présent ! Autre reprise, l’éternel ‘Travailler C’est Trop Dur’ de Zacchary Richard. Karim Albert Kook installe tranquillement sa personnalité dans le paysage du blues international, il a ouvert pour des gens comme BB King, Albert Collins, Luther Allison, Popa Chubby. C’est son 4 ème disque. Celui ci est dédié à Guy l’Américain du label Dixiefrog.

A ranger donc à côté des Benoît Blue Boy, Verbeke, Deraime, Personne, etc… Il faut sauver le blues en français! — Juan Marquez Léon (article paru dans bluesagain.com )


Juan Marquez LéonJuan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.

Bayou Seco par Juan Marquez Léon

Bayou Seco / Genre : Musique traditionnelle cajun et autres.

Comme chaque dimanche, accompagné de ma querída, passage au marché pour acheter ma dose d’huîtres hebdomadaires, c’est ma tradition… Mais avant, petite halte au Garage ; et comme très souvent, nous n’en ressortirons pas les mains vides. Pour elle, ce sera 2 livres, pour moi, quelques vinyles chez Metropolis Records ; un ‘Dick River’s Rocking Along’ très rock’n’roll avec la contribution exceptionnelle d’Alain Bashung et le ‘American Folk Blues Festival – Studio Session’ de 1965 qui autour d’une formation dont le batteur est l’immense Fred Below, ont été enregistrés, entre autres, des gens comme Fred McDowell, JB Lenoir, Big Mama Thornton ou John Lee Hooker.

Quant à Mr K, le maître de ces lieux, celui ci me fera découvrir d’autres enregistrements : celui du saxophoniste Joki Freund (1926-2012), un des musiciens les plus importants de la scène jazz allemande et un d’Art Blakey, un chouette disque enregistré dans les 80’s.

Mais c’est surtout ceux d’un sympathique duo, le Bayou Seco, qui a motivé ces quelques lignes. Un couple américain basé à Silver City Nouveau Mexique qui à eux deux totalisent un âge très respectable. Jeanie McLERIE (violon à 5 cordes), musicienne professionnelle depuis 1962 et son comparse, Ken KEPPELER (violons, accordéons, etc…), qui lui, débutera sa carrière en 1972. Autant vous dire que ces 2 là, avec le temps, ce sont fait un nom sur la scène des musiques traditionnelles. Sur la route, ils rencontreront des gens comme James Taylor ou Country Joe. Leur répertoire comprend de la musique cajun, de l’old time music, des chansons de cow boys, des folk songs, du traditionnel hispanique, et même des reprises de la Carter Family. En fait le couple collecte tout ce qui se joue dans cette partie du sud ouest des Etats Unis, Louisiane du Sud, Texas, Nouveau Mexique, Arizona. Ce qui les amènent à chanter aussi bien, en anglais, qu’en français (‘je bois mais un seul ‘tit coup, passez-moi la bouteille…’) et qu’en espagnol (‘Ya el tecolote no baila, porque no tiene zapatas’).Leurs disques comprennent des polkas, des two steps, des reels, des bourrées, des valses, des quadrilles, cette danse de bal et salon, héritière de la contredanse du XVIII ème siècle français, et sont traversés du son du banjo, de l’harmonica, et de la mandoline. En plus d’être des collecteurs reconnus par la Commission des Arts du Nouveau Mexique pour leur contribution au patrimoine culturel, Ken est luthier et Jeanie donne des cours de musique. Visitez leur site bayouseco.com, car ils se produisent assez souvent de par nos vertes contrées ; Bretagne, Champagne, Pays Basque et aussi un peu partout en Europe. ‘Oh chérie, querídamia, viens dedans mes bras, Et danse la dernière valse avec moi’…. — Juan Marquez Léon


Beaucoup de disques de Bayou Seco sont disponible chez Klaus au Garage à Saint-Nazaire ou en-ligne en cliquant ici…


Juan Marquez LéonJuan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.

French Boutik / L’Ame De Paris par Juan Marquez Léon

French Boutik ‘L’Ame De Paris’/ Label : Heavy Soul Records / Distribution : Clearspot et Juno / Genre : Pop Néo Moderniste.

En ces temps légèrement troublés, voici un peu de fraîcheur. French Boutik (avec un k comme dans Kinks). Un groupe très sympa qui a vu le jour dans le 11ème arrondissement (comme bibi!) de Paris. Serge Hoffman, Zelda Aquila et Jean-Marc Joannès sont des frenchmen et la chanteuse Gabriela Giacoman est une américaine. Pour une fois, avec un petit accent tout à fait charmant, celle ci chante en français. Vous avouerez que cela change un peu de nos chanteurs (euses) qui s’expriment en chant anglophone. Leur univers musical est un mix entre psyché rock, power pop et une esthétique mod. Le producteur Andy Lewis est un proche de Paul Weller, et le label du disque, Heavy Soul fait référence au leader des Jam. Donc très 60’s mais avec un je ne sais quoi des 80’s françaises (Lio, Elli et Jacno, Taxi Girl, Snipers, Ticket…). Bien sûr on décèle ici ou là des références au Floyd de 1967, aux Beatles, aux Kinks, à Gainsbourg, etc….Les thèmes traitent souvent de ruptures amoureuses (avec humour !) de la nostalgie d’un quartier qui change (‘Strasbourg Saint Denis’), de vieux numéros de téléphone notés sur un carnet que l’on hésite à rappeler 20 ans après (‘Passé Recomposé’) ou de La Commune Parisienne (‘L’Ame de Paris’). Souvent on y entend des sons de la rue, et ici, en intro, c’est un vieil enregistrement de L’ Internationale. Sinon, cela reste très actuel, (‘Amis Sur Facebook’) avec comme sujet l’écologie (‘Ta Faute’) ou futuriste (‘Beta Gamma’), même si c’est Henri Salvador qui, avec ce titre composé par Bernard Michel en 1968 , avait déjà traité notre avenir automobiliste. Dandysme, modernisme, le ‘Chic Français’. — Juan Marquez Léon.

Retrouvez nos chroniqueurs dans www.bluesagain.com

Juan Marquez LéonJuan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.

Charles-Eric Charrier / Concert au Garage par Juan Marquez Léon

En 2018, ce qu’il ne fallait pas louper au Garage.

Le 07/12, sur une petite scène aménagée, se produisait dans une lumière tamisée et derrière les bois d’un cerf invité, un musicien singulier. Charles-Eric Charrier. Bassiste sur boucles électrorientalisantes, d’où se déploie une douce musique, évanescence de joie. C’est le calme et le flottement qui animent les 3 premières cordes de la guitare basse, la 4ème est beaucoup plus rude. Xylophone pour enfant, arpèges d’un joueur de luth médiéval. Mais aussi, inspiration blues qui dérive vers le trip hop. Des titres où l’on entend des bouteilles s’entrechoquer. Cloches, carillons. Des chants amérindiens en transe, entremêlés à une boîte à rythme sur basse froide post punk. Un moment inoubliable et unique. — Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.

Crashbirds / European Slaves par Juan Marquez Léon

Crashbirds / European Slaves

Dans le paysage musical du 9-3, on n’y trouve pas que des formations rap. Le rock’n’roll y existe encore. Celui des Crashbirds en est la preuve directe. Sale, méchant, racé et brutal, il est mené par de drôles d’oiseaux, un couple d »Inséparables’, qui depuis maintenant quelques années, labourent les terres d’Europe à coups de riffs de guitares vifs et tranchants. Pierre Lehoulier, lead guitare, crashbox, illustrations de la pochette CD (superbe) et Delphine Viane, la chanteuse à la voix écorchée, puissante et toute emprunte de blues n’ soul. ‘European Slaves’, un certain regard de notre actualité européenne, est leur 4ème disque. Hypnotique, métronomique et roboratif, un ‘Dirty Rock’ où la guitare de Pierre rappelle souvent celle de Poison Ivy au sein d’un autre couple passé à la postérité, The Cramps. Et pour vous rendre compte de la puissance vocale de Delphine, précipitez vous sur le titre ‘Nowhere Else’, exceptionnelle chanteuse. Une question se pose : ces ‘cuicuis’ sont-ils rouge-gorges ou aigles royaux ? Sans doute les 2 à la fois! Le groupe joue souvent dans l’ouest du pays, sans oublier Saint-Nazaire où il s’est déjà produit plusieurs fois. Ne les manquez pas. — Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.

Jinks Kunst

La galerie de photos représente le dernier travail de Jinks Kunst sur Penhoët, travail réalisé en différents lieux durant l’été 2018. Cette démarche, soutenue par la ville de Saint-Nazaire, n’est pas seulement « décorative ». Penhoët et Méan : Ces deux quartiers de Saint-Nazaire, sont à l’origine de la richesse de la ville. Considérés comme « moches », il abritent malgré tout habitations, travail et production et font vivre notre ville grâce entre autres aux Chantier Naval. Zeitgeist est très fier de témoigner de l’action artistique de JinksKunst en « Une » de son site web pour rendre ainsi hommage à toutes celles et tous ceux qui vivent ou ont vécu dans ces quartiers en nous montrant toutes les facettes de la vie. Ces quartiers ne sont pas peuplés uniquement de personnes en bleu de travail…


Jinks Kunst, né à Vevey en Suisse en 1976, est bercé dans l’art grâce à son grand-père, meilleur ouvrier de France, céramiste d’art, poète et inventeur. A la fin des années 1980, la musique et la culture rap rythment sa vie. Interpellé par le visuel de Mode2 dans le magazine de skate NoWay, puis par la pochette de l’album «Chromatique» du groupe Suisse Sens Unik signée par Lazoo du collectif M.A.C., il commence à esquisser des lettrages graffiti.

Jinks participe depuis le début des années 2000 à des expositions et évènements en France et à l’étranger (Suisse, Italie, Angleterre, Etats Unis…). Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections privées, et également visibles dans les livres « Vitry Ville Street Art » (2013) de Brigitte Silhol et Nath Oxygène, « Epsylon Point, Ma Gueule Par Mes Potes » (2015) de Nathalie Roger et Marie Eddo, « Nantes Insolite » (2015) de Stéphane Pajot et « Street Art, Poésie Urbaine » (2015) de Sophie Pujas.

Cet artiste multidisciplinaire détourne aussi habilement des panneaux de signalisation grâce à des autocollants qu’il découpe manuellement. Un monde où les dos d’âne se transforment en skate parc et les sens interdits en crucifix modernes. Jinks porte également la casquette de plasticien. Avec des Lego©, il réalisa le portrait de Nelson Mandela (1,4 x 1,5m). Pour les 20 ans de la disparition de Serge Gainsbourg, il assembla près de 20 000 filtres cigarettes.

En 2015 Jinks participe à la décoration du bidonville de Sidi Moumen à Casablanca (Maroc). L’objectif est de créer du lien social en fédérant les habitants autour d’un projet participatif. L’association Art Lab de Katmandu (Népal) l’invite également à participer au projet Prasad en organisant des ateliers autour du street art. Les ateliers se sont clôturés à Beni (Népal) par une fresque rendant hommage à Mahabir Pun, un enseignant népalais connu pour son travail considérable dans la mise en place du wifi dans les zones reculées de l’Himalaya. Ce fut l’occasion pour Jinks de réaliser un portrait à la hauteur de l’homme avec des dimensions de 2,5 x 4,3m.

En 2016, ce globbe-trotter passe plus de 4 mois en Afrique de l’Ouest pour réaliser son projet « Djiguene & Goor », un livre retraçant ses préparatifs et son périple jalonné d’ateliers et décorations dans des rues, écoles, centres culturels (Tambacounda – Sénégal), Alliance Française de Kaolack (Sénégal), Institut Français d’Abidjan (Côte d’Ivoire). Ce fût aussi l’occasion de participer au festival Regraff à Cotonou (Bénin).

Depuis 2017, Jinks investit le territoire nantais en réalisant des fresques murales (Trentemoult), des devantures de magasins… Ses pérégrinations l’ont conduit au Sri Lanka et à Oman pour des détournements de panneaux, à Bruxelles pour l’exposition « Strokar » organisé par Fred Atax, ainsi qu’à Genève pour une exposition suivie d’une vente aux enchères.

Démarche artistique

Jinks évolue dans le milieu du graffiti depuis le début des années 1990. Adepte du spray, du collage d’affiches et stickers, Jinks se classe dans l’art contemporain urbain et réalise des peintures citadines éphémères. Il aime travailler sur des supports différents : bois, mur, métal, disque vinyle, plateau de skate…

En 2006, il devient accro au pochoir. Armé d’un cutter, il cisèle des dentelles de papier et réalise des pochoirs à échelle humaine. L’actualité est une source d’inspiration pour Jinks. Ses pochoirs déclinent tour à tour des scènes de guerres, des étendards, des poings levés… Le visage d’Omayra Sanchez nous rappelle de douloureux souvenirs.

Au détour d’une rue, il est possible d’apercevoir un panneau détourné par Jinks à l’aide d’autocollants découpés à la main. Un acte qui oscille entre la fantaisie et le potache, mais peut aussi parfois prendre une teinte politique. Jinks joue et s’adapte aux petites différences graphiques des panneaux en fonction des pays qu’il traverse.

Intervenir dans les rues du globe est une nécessité pour Jinks. La communication s’engage alors plus facilement avec les habitants, donnant ainsi l’occasion d’un véritable échange et d’une découverte pour des personnes n’ayant pas forcément accès à l’art.

IF5 – Concert SNPLIMCNPUP au Garage de Saint-Nazaire par Luc Babin

Luc BabinLuc Babin – Qui suis-je ?

De formation initiale photographe en 1974, j’ai fait de nombreux reportages, en passant par la captation vidéo, au tournage et montage de documentaire sur divers continents, tout en utilisant ma formation artistique et de formation de personnes dans des projets audiovisuels. En effet, j’ai obtenu le titre de formateur FTP : formation à la technologie de formation en 2008, lorsque je suis rentré de 13 années passées aux États Unis, dont j’ai la double nationalité. Ainsi, pendant 7 ans j’ai occupé le poste de formateur animateur au studio vidéo du Lycée Aristide Briand de Saint-Nazaire, en travaillant avec les enseignants, l’administration pour la communication mais aussi, comme assistant d’une classe option arts visuels.

Mes années à SVA school of visual arts, de NYC – commercial télévision, m’ont influencé artistiquement dans ma façon de travailler dans tous les postes occupés que ce soit dans la conception de site web ou ma façon de filmer et de monter. Dans tous mes métiers, j’ai utilisé l’audiovisuel et le web. Mais avant tout, je suis un transmetteur en images.

Mes mots sont mes images.

La motivation transversale aux différents postes occupés dans ma vie est: mon réflexe à filmer ce qui se passe dans mon entourage et transmettre le territoire, le patrimoine, le travail, les habitants, leurs productions et les évènements. — Luc Babin

Brian Lopez / Prelude / par Juan Marquez Léon

Brian Lopez / Prelude
Dust & Stone Recordings

Ceux qui étaient au festival Folk En Scènes le vendredi 23 mars à Montoir de Bretagne sont au courant ; le nouveau Brian Lopez sortait tout frais tout neuf le même jour que son concert salle Bonne Fontaine. Par contre, ce qu’ils ne savent pas, s’ils ne se sont pas procurés ce nouveau disque, c’est qu’il est très différent de ce que Brian Lopez nous offrit ce soir là en ‘live’. En effet, son show fut en formation serrée avec les Nantais de Space Cowboys, toutes guitares électriques en avant. Super concert cela dit. Que ceux qui ne connaissent pas y courent s’il passe par chez eux. Et puis, par la même occasion, citons Gabriel Sullivan avec qui il forme XIXA. Toute cette scène de Tucson est à découvrir : Calexico, Giant Sand, Al Foul, Billy Sedlmayr, Tom Walbank et tant d’autres que Laurent ‘French Tourist’ Allinger le Nantais nous a fait découvrir en créant ce pont entre la Loire Atlantique et l’Arizona. Merci à lui donc. Pour en revenir à ‘Prelude’ ; disque acoustique et ambiance lo-fi, enregistré à la maison , il y joue de la plupart des instruments, guitare, piano, synthé. On y remarque aussi différentes sources extérieures. Sons de la nuit et de l’aube, comme ce chant des oiseaux dans ‘Synapsis Will Pay’. On pense à la mélancolie introspective d’un Nick Drake, ou à la légèreté psychédélique d’un Syd Barrett. Musique simple et d’une grande poésie, une expression de la nostalgie du temps qui passe, à l’image de cette photo de l’enfant qu’il a été? Prélude à un renouveau artistique chez cet artiste majeur, certainement! — Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.

Nous recherchons !!!

Zeitgeist est à la recherche de chroniqueurs/auteurs qui ont une envie d’écrire sur des sujets socio-culturels. Les chroniqueurs peuvent s’exprimer sur leur ville/région d’une façon libre. Toute sorte de thème peut être abordé afin d’ agrandir et de garantir l’ intérêt des lecteurs .

Sports, loisirs, concerts, théâtre, sorties, etc.etc.etc. Prenez votre plume pour écrire votre propre journal on-line sur le site Zeitgeist – Agenda culturelle.

Qu’est ce que Zeitgeist ? Un projet internet de l’association culturelle Digitus Impudicus basée au Garage à Saint-Nazaire qui propose depuis juin 2017 un agenda événementiel pour Saint-Nazaire et ailleurs. Cette agenda permet aux différents acteurs, organisateurs, associations ou societé de publier eux même leurs événements. Cet agenda participatif est 100 % GRATUIT !!!

Comment participer ? Envoyez vos textes et vos images par e-mail a Klaus sur metropolisfreejazzatgmail.com

Zeitgeist s’occupe de la mise en page et de la publication.

Est-ce rémunéré ? Non, car nous n’avons pas les moyens de payer un, ou plusieurs pigistes.C’est juste pour le plaisir de faire partager votre avis et vos émotions à propos de tel ou tel événement. Le coût pour maintenir le site Zeitgeist et l’offre d’utilisation de ce site comme plateforme pour vos envies d’expression dépasse déjà le budget de cette initiative. Peut-être cela changera t’il un jour, avec une commercialisation sous forme de mécénats ou à l’aide d’annonceurs sans perdre de liberté liée à une pression économique.

Vous êtes tenté ?

Klaus