Brian Lopez / Prelude / par Juan Marquez Léon

Brian Lopez / Prelude
Dust & Stone Recordings

Ceux qui étaient au festival Folk En Scènes le vendredi 23 mars à Montoir de Bretagne sont au courant ; le nouveau Brian Lopez sortait tout frais tout neuf le même jour que son concert salle Bonne Fontaine. Par contre, ce qu’ils ne savent pas, s’ils ne se sont pas procurés ce nouveau disque, c’est qu’il est très différent de ce que Brian Lopez nous offrit ce soir là en ‘live’. En effet, son show fut en formation serrée avec les Nantais de Space Cowboys, toutes guitares électriques en avant. Super concert cela dit. Que ceux qui ne connaissent pas y courent s’il passe par chez eux. Et puis, par la même occasion, citons Gabriel Sullivan avec qui il forme XIXA. Toute cette scène de Tucson est à découvrir : Calexico, Giant Sand, Al Foul, Billy Sedlmayr, Tom Walbank et tant d’autres que Laurent ‘French Tourist’ Allinger le Nantais nous a fait découvrir en créant ce pont entre la Loire Atlantique et l’Arizona. Merci à lui donc. Pour en revenir à ‘Prelude’ ; disque acoustique et ambiance lo-fi, enregistré à la maison , il y joue de la plupart des instruments, guitare, piano, synthé. On y remarque aussi différentes sources extérieures. Sons de la nuit et de l’aube, comme ce chant des oiseaux dans ‘Synapsis Will Pay’. On pense à la mélancolie introspective d’un Nick Drake, ou à la légèreté psychédélique d’un Syd Barrett. Musique simple et d’une grande poésie, une expression de la nostalgie du temps qui passe, à l’image de cette photo de l’enfant qu’il a été? Prélude à un renouveau artistique chez cet artiste majeur, certainement! — Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon

Juan Marquez Léon est le chroniqueur de disques sur Zeitgeist. Et pas n’importe lequel !!! Après des décennies et des études à Séville, Grenade, Paris, Londres, New York, Tokyo et Berlin, Juan a posé son vélo à Saint-Nazaire pour bosser dans un « CAC 40 » et parcourt tous les jours 12km avec une vieille bécane à pédales, traversant Méan et Penhoët pour rejoindre son « headquarter » bien (ou peu) chauffé en Brière. Juan parle 32 langues couramment et la langue qu’il maîtrise le mieux est celle de la musique. Ici vous trouverez l’écriture de Juan, une personne passionnée et attachante. Bref, un gentil bonhomme qui a toujours son chapeau vissé sur la tête afin de lutter contre le vent et le crachin celtique de notre région.